Découvrez le peuple Mierse, l’un des trois peuple du consortium extra-terrestre ONI que vous pourrez incarner dans Star Atlas.
Une traduction libre et adaptée dont vous pouvez retrouver la version originale en anglais ici.
INTRODUCTION
Chers lecteurs,
Tout d'abord, merci d'avoir fait l'acquisition d'un exemplaire de mon « Introduction aux peuples fascinants de la galaxie - Livre I » . Je suis le professeur Argadal, sentientologue* intergalactique et responsable de la recherche analytique sur les espèces vivantes au sein du Council of Peace Biological Research Association (COPBRE), l’Association de Recherche Biologique du Conseil de la Paix.
* Sentientologie (sentientology) : Discipline équivalente à l’anthropologie, qui étudie les différents peuples, sociétés et être conscients de la galaxie.
En tant que membre de la COPBRA, mon travail consiste à identifier, cataloguer et rechercher toutes les formes de vie dans notre vaste galaxie, en répertoriant leurs modes d'existence et leur histoire, afin que les générations futures sachent comment notre magnifique cosmos a évolué à partir de cellules de vie rudimentaires jusqu’à aboutir aux énormes planètes vivantes, comme Neuno.
En parlant de cela, l'étude d'aujourd'hui nous mènera directement au système Neuno, qui tire son nom d’une de ses planètes. Une planète unique en son genre qui abrite l'un des peuples les plus mystérieux de la galaxie, un peuple membres du Consortium ONI, je veux bien sûr parler du peuple Mierese.
Les Miereses en tant que race sont systématiquement décrits comme des esprits libres, grands spécialistes de la furtivité et de la survie. Un peuple dont l’un des traits de caractère est une grande propensions à l’improvisation et une certaine forme de spontanéité, ce qui aboutit assez souvent à des malentendus et à des frictions avec les membres des autres peuples. Ainsi, les Mierses on tendance à être perçus comme des êtres instables, au comportement chaotiques même, par des peuples plus enclin à l'ordre et l'analyse comme les Usturs.
Cependant le peuple Mierese jouit d’une grande prospèrité malgré qu’il ne possède pas certaines structures formelles comme une langue écrite par exemple.
Un autre préjugé à propos des Mierese est qu'ils sont souvent considérés comme faisant preuve d’une certaine lâcheté. Un préjugé particulièrement émit par les Sogmiens, dont la culture considère que mourir pour sa cause est l’acte honorable par excellence. Alors que pour les normes culturelles Miereses, cette idée est tout simplement inutile et stupide.
Néanmoins, pour vraiment comprendre la richesse et la complexité de la culture miérésienne, nous devons d'abord comprendre leur passé, leurs origines. C'est là que nos recherches nous emmènent à la naissance du « Grand Récit » Mierese, telle qu’il m’a été conté par l'un des plus anciens Gardiens de la Tradition de ce peuple.
CHAPITRE PREMIER — L’histoire d’Onato et Le Grande Récit
Onato était le dieu le plus beau et le plus puissant en cet âge lointain où le temps et la création venaient de tout juste de se séparer après avoir donné naissance à une galaxie débordante de vie.
Il avait de nombreux talents, du chant à la danse en passant par la création de contes et les arts du combat. Il se vantait de relever n'importe quel pari lancé par un autre dieu et de ne jamais perdre un seul de ces défis.
Cependant, Onato était également très orgueilleux, têtu et gâté. Mais la plupart des autres dieux l'aimaient malgré tout, car il avait un cœur bon et aidait ses proches en cas de besoin.
Un autre dieu, Juriko, était jaloux de toute l'attention qu'Onato recevait. Alors que son ressentiment grandissait, il a commença à élaborer un plan pour éliminer Onato.
Comme Onato était un dieu immortel et ne pouvait pas être détruit, Juriko conçu un plan afin de le piéger pour l'éternité.
Juriko invita tous les dieux à une compétition aux nombreux défis pour établir qui était le dieu le plus puissant, et Onato, bien sûr, décida d'y participer.
Au dernier tour du tournoi, Juriko défia Onato de s'échapper d'une prison qu'il avait lui-même créé. S'il réussissait à le faire, alors Onato serait considéré comme le dieu le plus puissant.
Onato, accepta et est entra dans la prison, qui consistait en une simple cellule munit d'une serrure qui pouvait être ouverte avec un mot de passe.
Le seul indice donné au dieu Mierese, pour trouver ce mot de passe, fut que la réponse était une bonne histoire, une histoire qui peut-être ne s'était même pas encore produite.
Onato fit de son mieux pour trouver le mot de passe. Utilisant son incroyable mémoire pour se remémorer chaque événement qu'il avait vécu dans le passé, mais en vain. Il essaya de combiner de nombreux mots, mais la serrure resta verrouillée. Il créa même des mots qui n'existaient pas, mais en vain, la cellule ne s’ouvrit pas.
Juriko, qui connaissait bien Onato, lui offrit la possibilité de reconnaitre sa défaite. Il n'avait qu'à admettre qu'il n'était pas le plus puissant et le plus intelligent de tous les dieux.
Mais le père des Miereses refusa son offre avec colère et proclama à tous les dieux qu'il ne partirait qu'une fois qu'il aurait trouvé la bonne réponse à l'énigme.
Onato n'était pas dupe. Il comprit rapidement que c'était là un piège de Juriko, mais il ne s'avouerait pas vaincu par le sournois complot d'un dieu envieux. Sa fierté ne le lui permettait tout simplement pas et il élabora un plan pour sortir victorieux de ce défi.
Tout d'abord, il créa un recueil de son histoire. Un recueil composé de chaque mot, secret et histoire qu'il avait crée ou s'était remémoré dans sa tentative de venir à bout de ce défi. Il garda ainsi une trace de tout ce qu'il avait essayé.
Puis, il sépara une partie de son essence et lui insuffla la vie, créant ainsi les premiers Miereses. Il vint alors voir ses enfants, leur expliqua la situation et conclu un pacte avec eux.
Il leur offrirait une vie exaltante dans la galaxie que lui et les autres dieux avaient créée. Chaque Mierese serait libre de vivre comme il l'entendait, à condition qu'une fois mort, il raconta à Onato au moins une nouvelle histoire sur la galaxie que lui Onato n'avait jamais entendue, afin de l'aider à trouver la réponse à l'énigme.
Chaque Mierese qui remplirait cette condition, en racontant une nouvelle histoire à Onato, aurait le droit de vivre dans un paradis qu’Onato avait spécialement créé pour eux. Mais s'il n’accomplissait pas cette condition, alors il devraient rester en compagnie d'Onato, l'aidant à résoudre l'énigme aussi longtemps qu'il le faudrait.
Le premier Mierese rapporta alors tout ce que leur dieu leur avait dit, et cette grande histoire fut connue sous le nom de : Grand Récit. Ce récit est ancré dans le cœur de chaque Mierese depuis son premier jour sous les étoiles, depuis sa naissance.
À partir de ce moment donc , tous les Mierse jurèrent de trouver des histoires pour leur dieu afin qu'ils puissent l'aider à trouver la clé qui le délivrerait de sa prison et eux gagner leur place dans ce paradis, une nouvelle vie après la mort.
Le Grand Récit est depuis transmis de génération en génération par les Gardien De La Tradition Mierse (Lore Keepers), qui y incorporent les personnages et les événements les plus marquant de la galaxie et de l'histoire Mierese.
Être soi-même inclus dans Le Grand Récit est l'honneur suprême au sein de la culture Mierse. Ainsi, cette histoire fondatrice, même si nous ne savons si elle est réalité ou fiction, a un impact sur tous les aspects de la culture et de la société Mierse.
Bien que ce ne soit que l'un des pilier qui sous-tend la culture Mierese, c'est celui qui a eu l'impact le plus fort sur la façon dont ce peuple a évolué à travers les âges et atteint son organisation et sa strucure sociale actuelle.
Dans notre prochain chapitre, nous étudierons le deuxième pilier de la civilisation Mierese. Un pilier qui n'émane pas tant de la culture Mierese mais plutôt de leur monde natal, un monde qui a mis à rude épreuve pendant des milliers d’années la volonté de survie cette civilisation.
CHAPITRE DEUX — Neuno, la planète vivante
Ce n'est un secret pour personne que le cosmos regorge de merveilles et de mystères, et même les explorateurs les plus chevronnés ne peuvent s'empêcher de s'émerveiller en contemplant une nouvelle pièce de ce puzzle infini que nous appelons galaxie.
Néanmoins, quelques-unes de ces pièces sont si étranges et uniques qu'elles renversent l'imagination de la plupart des citoyens de la galaxie quand ils tentent de comprendre comment de tels événement merveilleux ou épouvantables sont possible.
Ces événements sont appelés singularités dans notre littérature, car ils défient les régles et le lois de la création. Neuno, la planète vivante Mierese, en fait partie.
L'histoire et l’origine de Neuno est entourée d'un voile de mystère totalement obscure jusqu'au commencement du Grand Récit il y a de cela mille ans.
Dans la tradition Mierese, leur dieu les envoya sur cette planète pour se préparer à la grande mission qu'il attendait de leur peuple. S'ils devaient réussir et découvrir le secret de sa prison, ils devaient d'abord maîtriser l'écosystème mortel qu'était et qu'est toujours Neuno.
Comme on peut le voir, cette histoire ne nous dit pas grand-chose sur la façon dont Neuno a été créé ou est née. Même si elle fait allusion à la possibilité que Neuno ai été créé directement par le dieu Mierese pour préparer son peuple à sa quête.
Quoi qu'il en soit, le fait que Neuno ai été créée est une impossibilité compte tenu des connaissance technologiques actuelles, et l'hypothèse la plus répandu est que Neuno n'a pas toujours été un être vivant, mais que quelque chose, comme un météore venant probablement du Cataclysme, sema la graine de ce germe de vie, et commença à fusionner avec la planète au fur et à mesure de sa croissance.
Cette hypothèse est renforcée par le fait que la plupart des organes et des fonctions vitales de Neuno semblent provenir du pôle sud de la planète. Comme si ces organes partaient de là, puis étendaient ensuite leurs structures à tous les recoins de la planète.
En toute honnêteté, un être de la taille d'une planète n'est pas censé être possible, mais la réalité indéniable est qu'il existe, vit et respire depuis au moins trois mille ans, comme le suggère la datation au carbone.
Outre le mystère de son existence, la plupart des fonctions et traits biologiques de Neuno restent une énigme, car ils réunissent les caractéristiques de différents types d'êtres. Voici quelques exemples:
Tout d'abord, Neuno semblent tirer une partie de sa nutrition du soleil bleu radieux de son système stellaire. On assiste à une forme de cycle respiratoire de photosynthèse, qui contribué à façonner l'atmosphère actuelle de la planète, une atmosphère riche en oxygène. Néanmoins, on ignore actuellement comment fonctionne le cycle de la créature, car elle est constamment exposée à la lumière et ne dispose d'aucune sorte d'autre structure à base de plantes pour transformer le dioxyde de carbone en énergie.
Deuxièmement, Neuno possède un système immunitaire très puissant, que les Mieres ont expérimenté depuis le premier jour où ils ont ouvert les yeux sur leur monde natal. Au fur et à mesure que la société Mierese se développait, Neuno semblait prendre de plus en plus de mesures contre eux sur divers fronts. Ainsi, des événements comme des tsunamis spontanés, des sécheresses, des maladies et des parasites empoisonnant les cultures sont relatés par nos chercheurs et vus comme des réactions de Neuno à l'expansion de la société Mierese sur la planète.
Enfin, Neuno semble "hiberner" pendant quelques mois chaque année lorsque la planète est plus éloignée du soleil bleu de son système stellaire au cours de son cycle annuel. Lorsque cela se produit, les jungles verdoyantes de Neuno cèdent la place à des déserts de poussière et des prairies arides. D'énormes animaux indigènes quittent alors la surface et trouvent refuge sous terre. Il est également notable pour toute personne vivant sur la planète que le rythme de la vie lui-même ralentit, comme si l'ensemble de l'écosystème économisait ses forces.
Outre ces conditions environnementales étranges, la planète Mierese est principalement composée de biomes ressemblant à la jungle avec des températures élevées dues à la chaleur de son soleil. Toute expédition dans les parties sauvages de la planète révèle des forêts pleines d'espèces mortelles qui chassent et traquent leurs proies avec férocité.
Comme on peut l'imaginer, tout cela a eu des effets profonds sur les Mierse, qui ont développé à l'extrême leurs capacités d'adaptation afin de survivre dans cet environnement difficiles.
De plus, en raison des conditions hostiles de l'environnement, les Mierese ont dû s'organiser en petits groupes, plus aptes à se déplacer et à se nourrir lors de ces changements environnementaux cycliques drastiques. Cela est un peu plus facilité de nos jours en raison de l'efficacité de leur technologie, mais ce souci fondamental est toujours présent dans chaque âme Mierese.
Être un Mierese, c'est savoir que tout ce qui est en dehors de votre groupe est dangereux et essaie de vous nuire. Cet état d'esprit, bien que partiellement émoussée à l’époque actuelle plus paisible, est encore profondément ancrée dans la culture Mierese.
Avec toutes ces conditions, on pourrait logiquement penser que les Mierese se méfient des étrangers. Ce serait effectivement le cas s’il n’y avait eu une rencontre fortuite dans un passé lointain.
Il y a longtemps de cela, quand les Mierese furent arrivés à un point où ils étaient à deux doigt d'être presque entiérement anéantis par les conditions de plus en plus difficiles de leur planète, un groupe d'explorateurs spatiaux bienveillants d'une civilisation inconnue débarqua sur Neuno.
Ce groupe de voyageurs cosmiques aida les Mierese en terraformant une partie de Neuno et en faisant progresser leurs connaissances scientifiques.
Ce groupe d'explorateurs a également jeté les bases des premiers voyages intergalactiques du peuple Mierese.
Une fois leur travail terminé et une fois que les Mierese commencèrent leur voyage parmi les étoiles, ces mystérieux « extraterrestres » bienveillants repartirent pour ne plus jamais revenir.
Tous les détails de cette rencontre déterminante sont consignés dans Le Grand Récit, et cela enseigna aux Mierese une grande leçon de vie sur l'aide aux autres et la coopération.
Maintenant que nous avons une meilleur compréhension de ce contexte unique, nous sommes enfin prêts à plonger au cœur de l'âme Mierese.
CHAPITRE TROIS — La culture Mierse
Dans mon domaine de recherche, j'observe souvent qu'un mythe fondateur est utilisé comme moyen pour véhiculer les valeurs fondamentales d'une société donnée de manière intelligible, permettant ainsi aux membres de cette communauté de pouvoir partager les mêmes principes sous-jacents et d'en déduire des règles d’organisation social.
L'histoire des Miereses est un exemple patent à cet égard. De nombreuses leçons qui représentent l'essence de ce qu'est un Mierese peuvent se retrouver dans le Grand Récit, allant des valeurs culturelles au statut social.
Nous pouvons en apprendre beaucoup sur eux si nous examinons ce que le Grand Récit enseigne aux Mierse, et c'est exactement là que nous allons poursuivre notre enquête maintenant.
Par exemple, la première chose que chaque Mierese apprend est le danger de l'orgueil et la valeur de la liberté. Comme nous le raconte l'histoire du premier chapitre, Onato est actuellement emprisonné par la faute de son orgueil. Ainsi, chaque membre du peuple Mierse voit en l’orgueil un piège mortel. Il est courant pour un Mierese de rappeler à ses compagnons la prison d'Onato lorsque l’un d'eux commence à se vanter de l'un de ses exploits.
Être humble vous gardera libre de votre ego, et c'est une tradition dans la culture Mierse que de suivre à le lettre ce commandement.
Un autre point intéressant de leur mythe fondateur est la grande valeur que les histoires et les traditions en générales jouent dans la société Mierese, et comment cela les a éloigné de la langue écrite.
« Ne vous fiez pas aux possessions ou aux écrits. Quand ton jour viendra et que tu te tiendras devant Onato, tu seras seul. Seules ta mémoire et ton intelligence contribueront à influencer la faveur de notre Dieu », J'ai entendu un ancien de la tribu Mierese partager cette leçon avec un jeune garçon sur Neuno, et je n'ai jamais oublié cette démonstration brute de la société Mierese.
C'est pourquoi les Mierses accordent tant d'importance à l'expression de soi, aux secrets, aux aventures, aux compétences et à l'intelligence ; et pourquoi des choses comme les possessions, les détails, les protocoles, les dogmes, ou la précision ne sont pas pertinentes pour eux. Un Mierese se concentrera d’avantage sur la substance, l'expérience et la subjectivité. Le secret de leur dieu réside dans une bonne histoire, et aucune bonne histoire n'a jamais été vécue en faisant des corvées banales ou en prenant des notes sur des choses insignifiantes.
Comme on peut l'imaginer, cela crée quelques problèmes pour les explorateurs Mierese qui cherchent à vivre une aventure épique, mais oublient des choses élémentaires comme de s'assurer que leur vaisseau a été correcetment ravitaillé en carburant.
Néanmoins, c'est cette conjonction de facteurs qui ouvre la voie à l'un des éléments les plus intéressant de la société Mierese, le rôle des histoires et leur influence sur tous les aspects de la vie Mierese.
Alors que la plupart des enfants d'Onato n'ont pas de langue écrite, quelques-uns ont appris la langue écrite commune afin d'interagir avec d'autres factions. Mais les Mierese estiment que cette forme de communication comporte d’énorme lacunes, au point d'être presque inutile.
Si vous demandez à un Mierese d'expliquer pourquoi, il pensera probablement que c'est trop compliqué d'expliquer un fait aussi évident, et si vous ne pouvez pas le comprendre par vous-même il considéra qu’il est sans espoir de tenter de vous éclairer sur le sujet. Mais, si vous insistez, et que ce Mierese se sent particulièrement généreux, il vous dira que les mots écrits sont un moyen très médiocre pour transmettre la partie la plus importante des histoires : les émotions et les sensations.
Peu de choses sont comparables à un Gardien de la Traditon Mierse contant une histoire du Grand Récit.
Quand un tel orateur se lance dans son récit, soudain, toute la pièce autour de lui devient silencieuse. S'il commence un conte qui se déroule en été, il vous parlera de la chaleur du jour et vous vous sentirez baigné par les doux rayons du soleil même si vous êtes assis par une nuit froide dans les mines de Gerio. S'il décrit un personnage, sa voix invoquera l'apparence paisible de la jeune fille ou le regard courroucé de l’ennemi. Il bougera et dansera, pleurera et rira, et au fil des mots, vous vous verrez vous-même à l'intérieur du conte, comme si vous faisiez partie de l'histoire et que les faits racontés se déroulaient juste là sous vos yeux.
Seuls ceux qui ont vécu cette expérience comprendront ce que je suis en train de décrire. En fait, sur ce point, les Mierese ont tout à fait raison, et les mots écrits dans l'une des 34 langues différentes que j'ai réussi à maîtriser ne suffisent pas à rendre justice à la performance d’un conteur Mierese.
À ce stade, vous vous demandez peut-être : si les Mierse n'ont pas de langue écrite, comment sont-ils en mesure de suivre tous ces récit et l’évolution de leur histoire collective ?
C'est là qu'apparaît une figure très importante de la société Mierese : les Gardiens de la Tradition. Un rôle social que nous allons explorer dans le prochain chapitre sur la société Mierese.
Mais avant de continuer j’aimerais ajouter une dernière chose. Il est important de noter que bien que les Mierese soient nés dans des conditions extrêmes et soient liés par un pacte dès le jour de leur naissance, cela ne les a pas empêché de devenir un peuple épanouis et joyeux.
En fait, vivre ainsi au plus près du danger a permis aux Mierse d'avoir une approche plus légère de la vie et des problèmes. Vous entendrez toujours un Mierese faire des blagues avant même que d'autres ne l'envisagent, ou dire des choses comme "Ok, c'est comme ça que nous mourons" juste pour atténuer la tension dans une si critique situation.
Bien sûr, les membres d'autres espèces confondent souvent ce type de comportement et de commentaires avec de la folie pure ou un manque d'intelligence.
Personnellement, je pense que c'est un excellent état d'esprit pour faire face au situations les plus stressantes !
CHAPITRE QUATRE — La société Mierse
Revenons maintenant à nos moutons (s’il en existe encore) et parlons des structures sociales Mierese.
Comme nous en avons discuté précédemment, les Mierese n'aiment pas la ridgidité de l'ordre, les protocoles et être soumis à une quelconque forme de gouvernance réstrictive centralisée. Ils vivent et travaillent en petits groupes et villages, et les dirigeants locaux s'occupent strictement des affaires communes de la population, n'entrant jamais dans leur sphère individuelle privé à moins que cela ne soit absolument nécessaire.
Avant La Guerre De La Convergence, les Miereses n'avaient même pas de gouvernement central. Néanmoins, en raison de la pression du reste du Consortium ONI pour aider à l'effort de guerre à venir, les Mierese ont réuni leurs Gardiens des Traditions et ont ensuite élu un groupe de notables pour gouverner et organiser leurs efforts de façon coordonnée et cohérente.
Ce groupe de notables élit un orateur qui représente et gouverne leur peuple (un équivalent de premier ministre). Cependant, les fonctions de gouvernance de ce groupe sont limitées et il évitent d'établir directement des règles et des lois générales, sauf en cas d'absolue nécessité.
Même avec ces fonctions limitées, le gouvernement est toujours considéré avec méfiance. Si le dieu Mierese permet à chacun de vivre comme il le souhaite, pourquoi quelqu'un devrait-il dicter comment se comporter ou agir ? La seule chose qui maintient ce gouvernement en place au sein de la société Mierese est le soutien que lui octroient les Gardiens de la Tradition, et il est donc temps que nous commencions à parler de ces derniers.
Les Gardiens de la Tradition pourraient être appelés la fondation de la société Mierese.
Ils sont une classe spéciale d'individus formés dès leur plus jeune enfance pour offrir un soutien religieux à leur peuple et pour agir en tant que gardiens de la mémoire collective de leur civilisation.
Les candidats potentiels sont choisis par un ancien Gardien et commencent à vivre avec lui dès leur plus jeune âge, apprenant le Grand Récit et toutes les techniques pour mémoriser de grandes quantités d'informations, y compris les nombreuses histoires secondaires de la culture Mierese.
Un petit détour s’impose ici. Comme vous l'avez peut-être deviné, la longue queue qui se situe à l’arrière de la tête Mierese est ce qui rend possible leur prestigieuse capacité de mémorisation, et les Gardiens de la Tradition ont tendance à en avoir une encore plus longue que la plupart des Mierse.
Pour en revenir aux Gardiens de la Tradition, ils exercent de nombreuses fonctions dans la société Mierese, notamment s'occuper du Grand Récit, ce qui inclut la sélection de ce qui doit y être incorporé ou non.
Il y a bien sûr une courbe d'apprentissage et un jeune Gardien de la Tradition ne participera pas encore au vote qui détermine le choix de la prochaine histoire qui sera rajoutée au Grand Conte à moins qu'il ne fasse preuve d'aptitudes vraiment extraordinaires.
Habituellement, au début de son apprentissage, un jeune Gardien de la Tradition dispense un enseignement religieux à de petites communautés, les aidant à organiser l'histoire de leur ville tout en documentant les faits pertinents de leur région.
Ici, un point important doit être abordé. Nous savons déjà que le Grand Récit est l'histoire la plus importante pour les Mierese. Chaque année de Neuno, les anciens Gardiens de la Tradition se réunissent dans un lieu tenu secret pour partager les histoires qu'ils ont recueillies et votent pour celles qui devraient être incorporées dans le Grand Récit. De cette façon, si l'un d'eux meurt, l'information sera préservée par les autres membres.
Si vous y réfléchissez, leur logique est à peu près la même que celle que nous utilisons dans le registre (la blockchain) du Conseil de la Paix de Star Atlas, mais au lieu de nœuds (nods), ils utilisent la mémoire des honorables Gardiens de la Tradition.
Néanmoins, mis à part le Grand Récit, qui est considéré comme l'histoire principale, la société Mierese est formée de milliers d'histoires parallèles, et chaque individu, famille, ville et institution a la sienne.
Les Miereses mesurent le succès par le nombre d'histoires dans lesquelles un individu apparaît. Habituellement, un individu fera partie de l'histoire de sa famille, et peut-être de l'histoire de sa ville ou de son corps de métier s'il s'avère suffisament digne. Le Gardien régional de la Tradition est celui qui est responsable de la sauvegarde de ces archives et de la sélection de ceux qui sont dignes de rejoindre les plus grandes histoires.
Dans tous les sens, les Gardiens agissent en tant que représentants d'Onato, jugeant les histoires des Miereses dans le domaine physique.
Un Mierese qui ne fait partie d'aucune histoire au cours de sa vie adulte est perçu comme inutile et paresseux par ses congénères, il souffrira généralement de préjugés et aura tendance à être exclu des cercles sociaux. La plus grande souffrance dans la société Mierese n'est pas la mort mais le fait d'être effacé de son histoire familiale et communautaire.
De l'extérieur, on pourrait penser que ce n'est pas grave. Mais on s'attend à ce qu'un Mierese récite les histoires dont il fait partie lorsqu'il se présente officiellement à d'autres Miereses. Si quelqu'un est exclu de tout récits, il est considéré comme un être inexistant.
Au début de la culture Mierese, ces Non-Existants étaient classés comme n'ayant pas de droits, et vous pouviez même tuer quelqu'un ayant ce statut car ils étaient déjà considérés comme pires que morts selon les normes sociales Miereses.
Néanmoins, le Conseil de la Paix (COP) est intervenu pour protéger la vie de ces « Inexistants » , mais bien qu'ils ne soient généralement plus tués, ils sont encore considérés avec le plus grand manque de respect et son victime de nombreux préjugés.
Cela se reflète même dans l'aspect religieux de la société Mierse, car on considère que les « inexistants » ne rencontrent jamais Onato et disparaissent tout simplement après leur mort.
Mais en parlant de religion, il est temps de passer à ce dernier pilier du peuple Mierese.
CHAPITRE CINQ — LA RELIGION MIERSE
La fascination des Miereses pour les histoires se retrouve même dans leurs fondements spirituels et religieux.
Les Mierses croient que les histoires sont de véritables entités vivantes, existant dans un autre plan où vivent aussi les dieux, et qu'ils peuvent se connecter à elles spirituellement. Plus que ça, ils croient profondément que ces histoires exercent une influence sur notre réalité.
En ce sens, plus une histoire est célèbre et pertinente, plus elle a un impact significatif sur notre galaxie, comme si la valeur morale ou les thèmes des grandes histoires se reproduisaient encore et encore à l'image des lois naturelles et des phénomènes cycliques.
Pour le reformuler en mots Mierese : Les histoires sont simplement des vaisseaux qui transportent les thèmes moraux de l'univers. Si vous êtes attentif, vous pourrez saisir les valeurs sous-jacentes que ces histoires véhiculent, car on peut en déduire des lois physiques comme on peut le faire à partir des phénomènes naturels.
En ce sens, les deux plans, spirituel et matériel, celui où vivent les dieux, celui des idées et celui du monde physique, s'influencent de manière cyclique.
Cette approche fascinante est renforcée dans la culture Mierese par le concept spirituel de l'au-delà. On dit qu'une fonction spéciale des Gardiens de la Tradition est la capacité de communiquer avec les esprits et leurs histoires, à l'exception des « inexistants » bien sûr.
Cette communion avec l’au-delà se produit à travers des séances médiumniques, où les âmes, qu’elles soient animées de bonnes ou de mauvaises intentions, inspirent les participants à plonger plus en profondeur dans les leçons que portent les histoires, offrant ainsi leur guidance et leurs conseils par des voies détournées.
Ces sessions peuvent aboutir à des comportements des plus étranges. Ainsi, parfois, l'idée ou l'histoire à une influence si forte chez un Mierese que ce dernier sera presque comme «possédé», croyant fermement que l’idée portée par l’histoire en question est bien réelle. Il deviendra alors un véritable avatar de cette idée ou de cette histoire, au point d’être prêt à mourir pour elle. La tradition Mierese considère cela comme un cas extrême du piège Onato dont nous avons parlé au premier chapitre.
C'est là l'une des raisons pour lesquelles les Mierese sont si réticents à adopter une idée ou un concept.
Dans des conditions extrêmes, un Mierese pourra se retrouver tellement empêtré dans des histoires et des récits qu'il développera d'autres personnalités, représentant le personnage qu'il s'imagine être, ce qui résultera en des actes au-delà de la portée de son moi d’origine. Cela peut engendrer tout un tas de problèmes, les Mierese pouvant souvent perdre de vue la réalité, ce qui peu aboutir à des états allant de la légère dépression au désespoir complet. L’émergence de cette « seconde personnalité » , cette « seconde coscience » pourrait même finir par complétement renverser ses valeurs morales les plus profondes. Mais je rassure le lecteur en précisant cependant, qu' il là s'agit de cas rare, observé seulement quelques fois dans toute l'histoire de Grand Récit, mais de tels événement ont toujours eu un impact significatif sur l'histoire collective du peuple Mierese.
DERNIÈRES NOTES ET CONCLUSIONS
Espérons que cette brève introduction aux principaux éléments de la civilisation Mierese auront éveillés votre curiosité à l'égard de ce peuple passionnant et étrange.
Notre galaxie est remplie de peuples et entités fascinantes, et explorer leurs croyances, leurs traits et leurs histoires est une expérience enrichissante pour tout chercheur dans le domaine de la sentientologie.
Je voudrais dédier ces dernières notes à quelques faits curieux relatifs à la biologie Mierese.
Leurs corps sont minces et ils ont un spectre de contrôle musculaire volontaire beaucoup plus riche que le corps humain en raison de la présence de plus de motoneurones.
Néanmoins, ils ont tendance à être plus faibles que les humains car leur système global ne peut pas supporter beaucoup de poids et a évolué pour les maintenir en mouvement constant.
Cependant, leur peau a une résistance élevée à la perforation et une armure leur est rarement nécessaire.
La queue sur leur tête est également un muscle particulier qui remplit de nombreuses fonctions, allant de l'équilibre de leur corps et d'un contrôle physique afinné à la fonction d'organe dépositaire de souvenirs et de mémoire. Elle est ainsi divisé en plusieurs parties avec différentes fonctions.
Les Mierese apprécient les sports axés sur un contrôle de mouvement avancées, les compétences personnelles, le combat au corps à corps à main nues ou avec arme, et leur jeu préféré de tous : les batailles narratives, les joutes verbales, une sorte de confrontation de barde semblable aux anciennes battle de rap MUD !
Le régime Mierese est très varié. Après mille ans d'adaptation à l'environnement de Neuno, ils parviennent à digérer presque tout en dehors des matières inorganiques. Pourtant, leur nourriture préférée jusqu'à présent est l'invention MUD appelée crème glacée ou glace, qu'ils apprécient particulièrement pour apaiser la chaleur infernale qui règne la plupart du temps sur Neuno.
En parlant de chaleur, ils y sont naturellement plus tolérant que les humains, pouvant supporter des températures de près de 45 degrés Celsius sans aucune perte de performance physique ou d’altération biologique.
Les Mierese sont également naturellement résistants aux substances toxiques, étant exposés à une variété d’entres-elles au cours de leur vie sur Neuno.
Enfin, tout comme leur dieu, les Mierese aiment les paris, bien qu'ils soient toujours conscients de leurs conséquences.
Voilà, c'est tout pour ce chapitre sur le peuple Mierese. Je tiens à vous remercier une fois de plus d'avoir lu ce rapport, et je vous invite à garder un œil sur nos prochaines publications où nous étudierons un autre peuple de notre extraordinaire galaxie.
Sincèrement votre,
Professeur Argadal
Rejoins l’aventure de Star Atlas : play.staratlas.com
Salut Morpheus
Super travail de traduction qui plonge dans la société Mierese
Leurs vision sur leur religion qui est magnifiquement bien détailée a la fin pour ceux qui auront tout lu est interressante voir passionnante sur le plan spirituel et mise a l échelle matériel...
Hate de connetre celle des Usturs....et aussi bon travail pour ton site !!!
Force et Honneur ;-)))